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Erin Vanahel
modératrice
Mar 31 Déc - 11:53
Until morning comes around
atlan & erin
Go your way. I'll take the long way 'round, I'll find my own way down as I should.
[An 6 - Mois 3] La Lune des Contrebandiers.
Les bottines s’écrasent sur les pavés sans grande certitude. L’hésitation est grande et la destination encore inconnue. Ses pas la guident et le droïde, lui, ponctuent ces derniers dans des bruits mécaniques, attentifs. Pourtant, il a quelque chose qui résonne, qui l’appelle. La Force, ses farces et ses mystères. Autour, les affaires sont nombreuses et la rue qu’elle traverse s’anime d’une vivacité certaine. Marchands de brocs, dealers de ryll, ou de contrats sur certaine tête, les activités éclectiques ne manquent pas, noyant les pensées de la Jedi dans un brouhaha ambiant. Ne se sentant pas dans son élément, la capuche se rabat sur sa crinière et les rues défilent.
Les yeux restent aux aguets, en quête d’informations. Si Erin se sait en sécurité relative, elle refuse néanmoins de baisser totalement sa garde. Soldats impériaux ou chasseurs de Jedi, elle camoufle de manière imperceptible son lien avec la Force pour mieux se fondre dans la masse, ce mélange hétéroclite d’aliens, d’humain qui grouillent dans les environs. Qui se réduit plus elle s’éloigne du cœur des activités. Quelque chose la fait tiquer. Subtilement, faiblement. Il y a une présence liée à la Force dans les environs ; pas comme un simple sensible, non. Camouflage imparfait, elle redoute que la présence tierce ameute un de ces traqueurs de Jedi, un Sith, même. Moue renfrognée, elle oscille. Un piège ? Il est probable que non. Peut-être un autre utilisateur de la Force voulant se faire oublier, maladroitement. Il disparait à nouveau, laissant son absence, puis sa présence fluctuée au gré des minutes. Un coup d’œil rapide sur le droïde qui, sur son épaule, continue de scanner les environs d’un air attentif.
Aux vues de l’abondance d’activité ici, difficile de savoir ce qu’il en est, d’où viendra le danger, même. Cela dit, le brouhaha perdure, s’accentue même. Cris, rires, dans la rue adjacente, à la sortie d’une cantina probablement malfamée, l’insigne impérial resplendi ainsi que les blasters. Loin du cœur de son territoire, l’Empire a néanmoins de nombreuses troupes déployées, ou en permission. Dans un soupir contenu, le pas se rebrousse avec une certaine lenteur. Pour ne pas éveiller les soupçons, elle prétend être intéressée par l’achat d’une de ces camelotes mais lors de son volteface. Un mur. Ou plutôt, une carrure. Une maigre excuse fend ses lèvres et ses ambres se perdent une fraction de seconde sur ce dernier. Le masque est de marbre et la capuche en témoin, Erin reste impassible, se décalant sur le côté. Le regard finit par jongler entre les soldats zélés, éméchés et la ruelle où un Zabrak semble être pris à parti par ces derniers.
Là, encore : l’hésitation. Agir et de risquer de se mettre davantage en danger, ou s’éclipser et prétendre, comme tous les autres, de n’avoir rien vu ? Le compagnon à boulon amorce un mouvement de repli, comme pour inciter la balance à agir en son sens. Lèvres pincées, le poing se serre furtivement. Après tout, aux yeux des autres, elle n’est qu’une simple jeune femme à la carrure bien trop frêle et qui n’a sans doute pas sa place dans une bagarre de rue. Les ambres finissent par se redresser sur la silhouette auparavant bousculée : lui, la Force.
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Atlan Sandrunner
Mar 31 Déc - 13:21
S’il y avait bien une planète aux antipodes de celle d’Atlan, c’était bien Nar Shaddaa. Fourmillant de vie, désertée de flore et de faune, elle lui faisait même un peu froid dans le dos. Rien ne paraissait naturel. Et pourtant, il y avait là un peuple monstre. Atlan avait du mal à saisir l’intérêt d’un tel endroit. Mais il supposa qu’il s’y sentait mal parce qu’il n’avait pas encore l’habitude de voir tant de monde. Par chance, lorsqu’il arpenta enfin les rues de la cité, l’émerveillement prit rapidement le pas sur le malaise. Il y avait tant de choses à voir qu’il avançait avec une lenteur démesurée. Chaque coin de rue l’appelait et il se faisait violence pour ne pas s’éloigner de l’allée centrale. S’il se perdait, il n’était pas encore certain que l’équipage l’attendrait, surtout s’ils se trouvaient une mission à effectuer rapidement. Bien qu’il avait son comlink sur lui, il doutait de son sens de l’orientation. En tout cas sur cette planète. Il savait aisément se repérer dans un environnement naturel. Ici, tout se ressemblait. Au final, ce qui l’interpelait le plus, c’était le nombre de races différentes. Peut-être était-ce le cas sur la plupart des autres planètes, il n’en savait encore rien.
Alors qu’il marchait à sa vitesse beaucoup trop lente, observant les étals qui proposaient des choses qu’il n’avait jamais vu, il sentit quelque chose le percuter. Ou plutôt quelqu’un. Il s’agissait d’une jeune femme ou en tout cas il le supposait car son visage était en partie dissimulé par une capuche et comme elle était plus petite que lui, il voyait le haut de la capuche plus qu’autre chose. Un mot d’excuse, il hocha la tête pour les accepter. D’un naturel calme, il ne risquait pas de s’énerver pour si peu. Il était difficile de ne pas percuter qui que ce soit ici vu le peuple qu’il y avait.
Atlan reprit sa marche tranquillement avant que des haussements de voix lointains n’attirent son attention. L’insigne impérial le fit grimacer légèrement. Décidément, ils étaient partout. Ceux-là semblaient toutefois en permission. Rien de très officiel. Et leur comportement laissait supposer qu’ils avaient peut-être abusé de la boisson. Ou qu’ils prenaient vraiment leur travail trop à cœur et de façon moins ordonnée que d’ordinaire. Atlan aurait pu passer outre. Mais pas en les voyant s’en prendre à quelqu’un. Un flash du massacre de sa tribu lui revint en mémoire, réveillant son côté rancunier et guerrier. Même si ceux-là ne méritaient pour le moment pas la mort, il valait sans doute mieux faire en sorte que cela n’arrive pas. L’abus d’alcool rendait les hommes idiots. Il le savait bien, en ayant déjà fait lui-même l’expérience, bien qu’il ait surtout l’alcool joyeux. Cela ne semblait pas être leur cas, au contraire. Ce qui le décida surtout à intervenir fut l’apparence de la personne qu’ils harcelaient. Un zabrak. Le souvenir d’Olgen refit surface à son tour. Il fallait qu’il intervienne.
Se dirigeant cette fois d’un pas plus rapide vers la ruelle, Atlan s’interposa entre la cible et les soldats. De par son physique, ils hésiteraient peut-être à continuer. Un moment de flottement les interrompit mais les soldats reprirent bientôt leur harcèlement, prenant le guérisseur à partie. Puisqu’il était impossible de leur faire entendre raison, il ne vit pas d’autres solutions pacifiques que de les persuader à l’aide de la Force. Cela restait discret et il espérait que personne n’y ferait attention. S’il essayait de dissimuler sa présence pour ne pas trop se faire remarquer, il était loin d’exceller dans ce domaine. Et il ne le faisait que parce qu’il avait compris que l’Empire disposait de gens capables de détecter les utilisateurs de la Force. Un réel problème. Ces soldats ne semblaient heureusement pas en faire partie ou étaient de toute façon trop ivres agir normalement. Sortant une main de sous son drapé, Atlan l’agita doucement devant eux en leur intimant l’ordre d’aller voir ailleurs et de laisser l’homme en paix. Si la plupart obéit, deux d’entre eux, peut-être un peu loin, s’agacèrent, pointant Atlan de leur arme. Essayer de les persuader à nouveau restait une option mais il sentait qu’il allait devoir faire plus cette fois. Pas d’arme pour se défendre, il allait devoir ruser…
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Erin Vanahel
modératrice
Jeu 2 Jan - 19:52
Until morning comes around
atlan & erin
Go your way. I'll take the long way 'round, I'll find my own way down as I should.
Un pas, un autre. Trainantes, les bottines se stoppent lorsqu’il s’anime. Lèvres pincées, Erin, tique, gronde. Si elle a hésité à agir, le bon samaritain qu’elle a percuté, lui, n’a pas hésité. Elle aurait pu se contenter de cela, de fermer les yeux et de continuer sa route sans se soucier des quelconques retombées qui puissent advenir. Pourtant, elle se fige, le regard finissant par se tourner sur la scène. Passants ne daignent s’intéresser, trop occuper à leur commerce par désintérêt ou refus de se frotter à l’Empire. Jedi, attirer davantage d’attention sur sa personne, même en territoire Hutt est une idée très mauvaise. Se faire discrète, se faire oublier, elle sait qu’elle devrait se cantonner à cela et pourtant… Elle reste. Les bruits mécaniques du droïde désapprouvant cette décision résonne.
La Force. Il fait appel à elle tentant de convaincre les bourreaux de partir sans heurt. Elle devine la résistance de certains, tandis que d’autres s’éloignent, en paix. Ils s’arment, mettant en joug les deux hommes. Les dents grincent, retenant un soupir. D’autres Jedi, ou Inquisiteurs pourraient avoir ressenti cette utilisation. Dès lors, la zone est à risque. Davantage, étant donné que le bon samaritain et son protégé sont coincés.
Enième hésitation, énième soupir, ses pas finissent par fendre la distance les séparant. Mains relevées en signe de non-agression, la capuche tombe. Si les blasters se tournent alors sur elle, son expression ne traduit ni surprise, ni peur. « Pardonnez l’intrusion de mon ami… Il est un peu simple d’esprit. » Elle s'excusera plus tard. À cette annonce, un soldat grogne et acquiesce, marmonnant quelque chose de peu intelligible, alcoolisé. Elle jette un rapide coup d’œil à l’égard de l’épaisse stature et du Zabrak à ses côtés, finissant par reporter ses ambres sur les soldats, toujours animés d’agressivité. Elle feint un sourire pour tenter d’instaurer un semblant d’accalmie. D’un signe du menton, elle indique la cantina où leurs collègues se sont engouffrés, à nouveau, quelques secondes plus tôt. « Et si nous allions à l’intérieur ? Mon ami vous offrira votre consommation pour se faire pardonner. » Désamorcer l’agression pour ensuite, mieux suggérer, convaincre. « Retournez à l’intérieur. » À cette injonction, sa main s’agite dans une lenteur certaine et les ambres, elles, restent plantées sur les soldats.
Les armes se baissent, se rangent. Les bottes, elles, se détournent pour mieux se diriger en direction de la cantina. La Jedi finit alors par se tourner en direction du Zabrak, qu’elle jauge rapidement, pour laisser son se poser, momentanément sur l’utilisateur de la Force. Il ne semble pas osciller du côté obscur, ce qui en soit la rassure un peu. Ses lèvres s’entrouvrent un instant à la recherche d’un mot mais elles finissent par se raviser. Erin le sait, ils devraient se déguerpir au plus vite, en espérant ne pas avoir fait trop de remous, de distorsion. Le tout aurait pu se terminer là, chacun part de son côté, les Impériaux retournant tranquillement dans la cantina pour siroter de nouveau leur rhum ou leur vin mais le Zabrak, apparemment revanchard sort à son tour un blaster pour tirer en direction des deux soldats. Elle n’a senti l’agacement croissant de ce dernier que trop tard.
La stupeur est telle qu’elle se tourne surprise en direction de ce dernier, pour finalement reporter son attention sur les deux zélés qui se tournent de nouveau vers le petit groupe, les armes à nouveau sorties, prêts à riposter. Elle siffle un maigre juron tandis que son compagnon à boulon s’anime nerveusement, le laissant communiquer par des bips désapprobateurs. Feux croisés s’amorcent et les voilà obligés à prendre couvert dans une ruelle adjacente. Le temps joue également contre eux car s’ils ne sont que trois, il n’est pas à parier que les soldats vont finir par rameuter leur renfort : ces autres soldats dans la cantina. Tout aurait pu se dérouler tranquillement, sans l’intervention insensée de ce Zabrak. Erin, inspire, hésite. Sortir son sabre pour parer les tirs et utiliser une vague de Force pour leur offrir une couverture pour une potentielle fuite ? Après tout, ils sont alcoolisés et eux, n’auraient pas trop à rejoindre la rue principale pour se fondre dans la masse… Cela dit, rien est dit que ses alliés d’infortune ne tentent rien à son égard. Préférant d’abord tester les eaux, d’éviter une possible mésaventure dans ce territoire vraisemblablement hostile, elle lance à l’égard de la carrure épaisse : « Une idée ? » Non pas qu’elle n’en ait pas, mais elle préfère s’assurer qu’il n’y ait pas d’arrière-pensée ; de trahison.
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Atlan Sandrunner
Lun 6 Jan - 11:10
Les choses tournaient mal. Atlan cherchait un moyen de tempérer les soldats d’une autre façon, n’ayant pas envie qu’il y ait des morts. S’il détestait l’Empire, il était conscient d’être en pleine ville et qu’il ne risquerait que de créer des ennuis à tous si une fusillade éclatait. Sur une planète désertique comme Quasar, les choses auraient été bien différentes. Il aurait pu les tuer sans sourciller et sans mettre en danger d’autres personnes. Mais les choses ne se passaient pas toujours comme on le souhaitait.
Une nouvelle personne vint interférer, s’approchant de façon pacifique. Atlan reconnut la personne qui l’avait percuté peu avant, s’étonnant de la voir ici. C’était une femme, il en avait à présent la confirmation. Elle dévoila son visage et essaya de dialoguer avec les soldats devant le visage surpris du guérisseur qui venait d’être traité de simple d’esprit mais aussi d’ami. Atlan avait beau chercher, son visage ne lui disait rien. Etait-il vraiment ami avec cette femme ? Il ne se vexa pas du qualificatif employé à son égard, supposant que c’était une ruse vu qu’il n’avait pas le souvenir de l’avoir déjà rencontrée. Peut-être faisait-elle juste comme lui : elle aidait son prochain. Mais il lui faudrait en avoir le cœur net plus tard.
Les soldats ne semblèrent pas se calmer suite à cette intervention. La pseudo amie proposa donc d’aller à l’intérieur pour qu’Atlan offre à boire aux soldats. Trop interloqué par la situation, le guérisseur se contenta de cligner des yeux, conscient qu’il valait mieux qu’il se taise pour le moment. Mais sa surprise ne fit que croitre lorsqu’il vit la jeune femme faire le même geste que lui. Il sentit également la Force émaner d’elle, chose d’autant plus surprenante car il ne l’avait pas sentie jusqu’à présent. Mais cela restait logique : comme lui, elle se faisait discrète. Elle était néanmoins la première personne sensible à la Force qu’il rencontrait depuis Olgen. Et elle savait visiblement mieux s’en servir que lui car cette fois, les soldats obéirent tous et partirent vers la cantina. Atlan se tourna vers leur sauveuse en souriant, content que cette histoire soit réglée.
- Merci pour v…
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase qu’un tir de blaster se fit entendre. Le zabrak qu’ils venaient d’aider venait de saboter leur sauvetage en tirant sur les soldats. Atlan laissa échapper un grognement de mécontentement, contrarié par la situation qui dégénérait. Un tir toucha le zabrak à l’épaule gauche mais cela ne l’empêcha pas de continuer à tirer, au contraire. Atlan soupira et l’attrapa pour trouver abri dans la ruelle adjacente afin qu’il ne se fasse pas bêtement tuer pour de bon. La jeune femme avait déjà eu le réflexe de se mettre à l’abri en même temps.
- Je vous soignerai après, maintenant restez à l’abri, ce serait idiot de mourir !
Maintenant, que faire ? Atlan jeta un œil vers la cantina, essayant de trouver une solution. Il n’était pas armé et ne pouvait compter que sur la Force pour l’aider à le sortir de ce mauvais pas. Toutefois, il réalisait qu’il n’était pas entièrement seul pour le coup : l’inconnue pourrait sans doute l’aider, elle l’avait déjà fait. L’ex chasseur fit appel à la Force pour faire tomber un échafaudage qui se trouvait au-dessus de l’entrée de la cantina afin d’en bloquer la sortie, assommant un des soldats qui se trouvaient à l’extérieur par la même occasion. C’était toujours ça de pris.
- Pour la discrétion, c’est raté… Je n’ai pas d’arme. Je peux faire diversion pendant que vous fuyez avec le blessé. Sinon, on peut toujours tenter une sortie en prenant abri derrière cette paroi en métal. Je la porterais et vous prendrez appui derrière ?
Il désigna du menton la grosse plaque en métal qui trainait dans la ruelle. Un ménage était nécessaire décidément. Mais cela pourrait leur sauver la mise.
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Erin Vanahel
modératrice
Dim 12 Jan - 11:01
Until morning comes around
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Elle n’aurait jamais dû intervenir. Elle aurait dû passer son chemin pour s’éloigner de là et pourtant, c’est coincée, avec eux, dans cette ruelle, qu’elle soupire. La Force l’a guidé ici pour une raison, probablement. Les tirs résonnent et les voix grondent. Acculés dans ce cul-de-sac, elle sait que plus ils attendent, les chances de s’en sortir sans heurt diminuent. Jaugeant la situation, sa main se glisse dans le bas de son dos, se posant alors sur son sabre. Le droïde amorce, de nouveau quelques beep désapprobateurs. Elle acquiesce. Autant ne pas attirer davantage l’attention : sortir son sabre laser manquerait de discrétion et risquerait d’ameuter la cavalerie Impériale, chasseurs de prime ou pire encore : des Inquisiteurs. Créer davantage de remous dans la Force aurait sans doute le même effet. Elle ne tique pas sous les propos de l’autre sensitif, s’adressant au Zabrak, zélé préférant analyser la scène.
La Force est appelée, encore. Pas par elle, par l’homme qui finit par l’interpeler, lui indiquant qu’il est également non-armé. Les yeux de la Jedi se perdent un instant sur le blaster de celui qui a causé tout ce trouble. Erin redresse le regard sur son interlocuteur, écoutant son plan avec une certaine appréhension. Elle jette alors un coup d’œil à la paroi métallique en question et machinalement, les sourcils froncés, elle rétorque : « Les tirs de blaster risquent de la traverser, non ? » Elle n’est pas sûre, mais ne préfère pas prendre le risquer de tester cette entreprise pour se retrouver salement brûlée. De plus, cela risquerait de les ralentir, alors que chaque seconde compte, ici. Pour l’instant, les renforts peinent à se dégager de l’échafaudage, de l’entrée coincée. D’autres continuent à viser maladroitement leur planque. Peut-être devraient-ils juste user de cette plaque de métal pour l’envoyer à leur encontre et profiter de ce moment pour s’enfuir. Ses yeux s’éperdent un instant sur la blessure causée par un tir. Le temps n’est pas propice à la guérison, loin de là. « Vous pouvez toujours tirer ? » Le Zabrak grogne mais opine dans une douleur palpable. Elle le soutiendra, si besoin. « Suivons votre plan avec la plaque… Et si les tirs traversent… Eh bien… » Ils prieront pour que la taule en assomme quelques-uns au vol.
Le groupuscule se rapproche vers l’embranchement de la ruelle qui continue à subir des tirs hasardeux. Dans la rue de la cantina, quelques caisses et autres éléments pourront certainement leur être utile en cas de besoin, de protection, ou en tant que projectile. Profonde inspiration, le regard de la Jedi croise celui de son allié sensible à la Force. Elle opine du chef, comme un signal, ou pour lui dire qu’elle est prête à s’engouffrer dans le cœur des hostilités en leur compagnie. Les tirs continuent, fustigent, mais eux sont engagés et parfois, le Zabrak y répond. Une fois dans la rue principale, il leur faudra courir, s’engouffrer dans la populace dans l’espoir de s’y fondre, s’y perdre même. Egarer les forces Impériales, leurs potentiels renforts… De temps à autre, son regard se détourne pour vérifier que tout se passe bien ; que le bon samaritain ne soit pas à son tour victime d’un tir mal venu.
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S’il y avait bien une planète aux antipodes de celle d’Atlan, c’était bien Nar Shaddaa. Fourmillant de vie, désertée de flore et de faune, elle lui faisait même un peu froid dans le dos. Rien ne paraissait naturel. Et pourtant, il y avait là un peuple monstre. Atlan avait du mal à saisir l’intérêt d’un tel endroit. Mais il supposa qu’il s’y sentait mal parce qu’il n’avait pas encore l’habitude de voir tant de monde. Par chance, lorsqu’il arpenta enfin les rues de la cité, l’émerveillement prit rapidement le pas sur le malaise. Il y avait tant de choses à voir qu’il avançait avec une lenteur démesurée. Chaque coin de rue l’appelait et il se faisait violence pour ne pas s’éloigner de l’allée centrale. S’il se perdait, il n’était pas encore certain que l’équipage l’attendrait, surtout s’ils se trouvaient une mission à effectuer rapidement. Bien qu’il avait son comlink sur lui, il doutait de son sens de l’orientation. En tout cas sur cette planète. Il savait aisément se repérer dans un environnement naturel. Ici, tout se ressemblait. Au final, ce qui l’interpelait le plus, c’était le nombre de races différentes. Peut-être était-ce le cas sur la plupart des autres planètes, il n’en savait encore rien.