Comme chaque année à cette date, je m’engouffrais dans cette cantina pour me noyer dans l’alcool. Ce n’était pas la plus jolie façon de fêter la naissance de mon fils, mais étant donné la manière dont on s’était quittés onze ans auparavant, je n’arrivais pas à penser à lui autrement qu’en état de chagrin. Il avait douze ans déjà… Plus qu’un bébé, il était devenu un petit garçon, une version miniature de Rita et moi. J’avais beau essayer de l’imaginer, ce n’était pas suffisant à mes yeux. Seules quelques images fictives, productions imaginaires de mon cerveau, parvenaient à atténuer légèrement le sentiment de perte et d’impuissance. J’espérais qu’il aurait un jour assez de jugeote pour se questionner sur sa naissance. Se demandait-il qui étaient ses parents ? S’en souciait-il seulement ? Je l’ignorais, comme j’ignorais tout à son sujet.
À cette date, je refusais de me battre, je refusais de sortir les poings et de déferler ma colère sur n’importe qui. Je restais simplement assis à ma table, devant un verre qui se remplissait si souvent que j’avais l’impression de boire à l’infini. On me répétait souvent que la douleur s’en allait avec le temps, et pourtant, j’avais toujours aussi mal. J’observais les buvards rire à gorge déployée et monter en pression sans aucune raison. J’étais si en colère que je voulais me lever de ma chaise et leur coller une droite en plein visage. Pourtant, ils avaient le droit d’être heureux et de se bourrer la gueule joyeusement, je le savais. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir toute cette haine. Le visage fermé, je détournais alors mon regard vers ce verre à moitié vide, contenant cet incontrôlable élan de rage qui me poussait souvent à entrer dans des conflits inutiles. Le barman s’était approché de moi, une bouteille de Old Janx Spirit à la main, une nouvelle fois, il alimenta mon verre jusqu’à ce que le liquide s’approche du bord.
« Que la Force soit avec toi. » Me disait-il, une main amicalement posée sur mon épaule le temps du remplissage. Je lui offrais l’ombre d’un sourire abattu et il s’en allait, comme chaque année.
La Force ? Quelle connerie. Si ce n’avait pas été une forme d’encouragement, je l’aurais sans doute saisi par le col et jeté à l’autre bout de la cantina. Mais c’était un homme respectueux, il ne connaissait rien de mon histoire et pourtant, il restait toujours dans les parages, surveillant l’état d’avancement de mon verre. Le plus fou étant qu’il refusait de prendre mes crédits une fois que je finissais par quitter cet endroit, très tard dans la nuit. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se montrer compatissant et généreux. Je le regardais donc s’éloigner et rejoindre l’arrière du comptoir. Les yeux finalement relevés, mon attention fut accaparée par l’entrée d’une femme. D’une très belle femme. Je n’étais pas d’humeur mais évidemment j’avais toujours des yeux, et j’étais toujours capable d’apprécier la beauté d’une femme quand beautée il y avait. Je ne m’attardais pas trop longtemps sur elle, replongeant rapidement dans le flot de mes pensées obscures.
Coruscant. C’est un monde si étrange pour moi. Cette femme s’est échouée sur Dathomir et est venue demander de l’aide à mon clan. Je me suis sacrifiée pour que l’une de mes petites sœurs n’ait pas à connaître le monde extérieur alors qu’elle ne le souhaitait pas. En ce qui me concerne, je crois que j’ai rêvé de quitter Dathomir toute ma vie, juste par curiosité. Je ne m’attendais pas à trouver un monde tel que Coruscant. L’air est si nauséabond, irrespirable, il y a tellement de bruit, tellement de monde, que je ne parviens pas à me faire à l’atmosphère.
« Tu devrais aller faire un tour dans cette cantina, le temps que je règle deux ou trois trucs. »
Une cantina, d’après ce jedi, c’est un endroit pour sociabiliser, rencontrer des personnes, faire des échanges. C’est un lieu où les gens vont pour réfléchir, pour se retrouver seul et noyer leur chagrin dans l’alcool. D’après elle, c’est le genre d’endroit où je risque d’apprendre tout un tas de choses sur le comportement d’un bon nombre d’habitants de cette galaxie.
Je pénètre dans cet établissement avec appréhension. Mon pas est lent parce que j’ai peur. Je n’ai pas l’habitude de tout ce monde, je n’ai pas l’habitude de me sentir oppressée. Au-delà de la taille réduite de cette cantina, le quartier est oppressant. Il y a une différence telle entre le haut et le bas de cette planète capitale. Sur Dathomir, que nous venions des montagnes ou d’ailleurs, nous avions toutes les mêmes chances. Toutes. Ce détail est important, et si j’en crois les mots de ce chevalier jedi, les hommes sont soumis plus ou moins aux mêmes droits que les femmes dans l’ensemble de la galaxie. Il faut que je m’y fasse, c’est une question de temps et d’habitude, paraît-il.
J’avance et je m’arrête lorsque je ressens une présence. Cela n’a rien à voir avec la Force, du moins, cette présence n’y est pas liée, pas particulièrement. Ce que je ressens est bien plus particulier, bien plus douloureux. Je ressens cette tristesse, comme si c’était la mienne. Je suis inconsciemment attirée par cette présence, ne sachant pas où aller. Autour de moi se trouvent des êtres de tous genres. Gros ou minces, poilus ou écailleux, grands ou petits. Il se joue une musique assez agréable et festive, contrastant grandement avec ce que je ressens en moi. Que fait une personne aussi triste dans un tel endroit ?
Je l’aperçois finalement. Dans sa noirceur et sa tristesse, il se démarque vraiment de tout le reste. Même sans le ressentir, j’aurais pu deviner qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec lui. Je vais m’asseoir près de lui, à sa table. Il y a de la place, alors je ne prends pas la peine de demander. J’ignore qu’il s’agit là des coutumes. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai parlé à un homme. Les circonstances étaient bien différentes puisqu’il n’avait pas le droit de me parler. Il a un verre dans ses mains, alors je regarde tout autour de moi, mais je ne comprends pas le fonctionnement.
« Est-ce que je peux boire moi aussi ? Je ne sais pas comment ça marche ici. »
Peut-être que sur cette planète, les rôles sont inversés. Peut-être que dans ces cantinas, les femmes ne sont pas autorisées à boire, car je réalise à présent qu’il n’y a pas de femme autour de moi, ou très peu et je ne les vois pas.
« Cette tristesse en vous, c'est vraiment... douloureux. Je pensais que l'on venait ici pour s'amuser, vous semblez prouver le contraire. »
C’est bien pour cela que cet homme m’a intriguée. Sa tristesse. Et je crois que la délicatesse n'est pas mon fort.
La jeune femme me tira de mes pensées. Il y avait un tas de places de libres dans cette cantina alors pourquoi avait-elle choisi de s’installer près de moi ? Je l’observais, sans méchanceté aucune, intrigué par son approche inhabituelle. Généralement, on préférait la compagnie des joyeux lurons, pas des tristes hommes qui n’avaient que pour seule compagnie, leur grand verre d’alcool rempli à ras bord. Ce n’était pas vraiment un jour comme les autres. La veille ou le lendemain, j’aurais certainement profité de cette approche pour tenter de la charmer, beau parleur que je suis. Mais aujourd’hui rien ne semblait vouloir sortir de ma bouche, pas une seule parole. Je me contentais de la regarder, elle avait l’air si… Perdue ?
« Est-ce que je peux boire moi aussi ? Je ne sais pas comment ça marche ici.»
Une étrangère ? Elle devait venir d’une planète sacrement paumé pour ne pas connaître le fonctionnement d’une cantina. Je ne savais pas quoi lui répondre, car honnêtement, c’était la première fois qu’on me posait ce genre de question. Je fronçais légèrement les sourcils, le regard interrogateur, puis je finis par lui répondre mollement :
« Tant que vous avez des crédits… » Tiens, c’était la première fois que je parlais aujourd’hui. La voix légèrement enrouée par l’absence de paroles, je me raclais la gorge, le poing serré devant la bouche puis je repris d’une voix moins obstruée : « … Personne ne vous en empêchera. »
Elle regardait la salle, l’air inquiète, comme si elle se demandait ce qu’elle fichait ici puis elle finit par me dire : « Cette tristesse en vous, c'est vraiment... Douloureux. Je pensais que l'on venait ici pour s'amuser, vous semblez prouver le contraire. »
Je n’étais pas vraiment étonné qu’elle ait remarqué à quel point j’étais triste. Je ne cherchais pas forcément à le montrer, mais c’est vrai que je devais faire tache au milieu des rires et de la bonne ambiance générale qui régnait ici ce soir-là. Je ne voulais pas paraître malpoli et ignorer sa remarque même si je me serais bien passé d’une discussion, aussi intéressante pouvait-elle être.
« Y a un tas de gens différents qui traînent dans ce genre d’endroits, l’amusement n’est qu’une façade alimentée par beaucoup d’alcool. Puis ceux qui s’amusent font généralement plus de bruit. »
Je jetais un œil aux alentours, balayant chaque individu du regard et effectivement, je devais être le type le plus morose dans la pièce. Mon attention se dirigea à nouveau vers elle. C’était comme si elle était capable de lire en moi, du moins c’est l’impression que j’avais. Je haussais les épaules résigné à devoir changer mes habitudes. J’avais fait un tas de choses sur le coup du chagrin, mais parler n’en faisait pas partie. Alors pourquoi pas essayer ?
« C’est l’anniversaire de quelqu’un qui ne fait plus partie de ma vie. À cette date chaque année, je me retrouve sur cette même table, avec ce même verre pour célébrer tristement cette perte. » Lui avouais-je après un long soupir. « Vous êtes vraiment mal tombée » poursuivais-je en lui offrant néanmoins un sourire en coin, navré de ne pas être totalement moi-même ce jour-là.
Il faut une première fois à tout, paraît-il. Cette petite virée dans cette cantina de Coruscant fait partie de ces premières fois. Je ne sais pas si c’est une chose indispensable à faire au sein de cette galaxie, mais j’ai suivi le conseil de cette Jedi. Je ne me sens tellement pas à ma place dans cet endroit, c’est assez oppressant et angoissant. Je sens que les personnes présentes prennent du bon temps, mais je n’ai tellement pas l’habitude que ça me met mal à l’aise.
Je me retrouve rapidement assise à la table d’un inconnu. Ce n’est pas un hasard, la Force est derrière cette rencontre. J’ai ressenti cette tristesse, cette déchirure d’une âme en peine. Au-delà de la curiosité, c’est bien de la compassion qui m’a guidée jusqu’à lui. Personne ne devrait ressentir une telle peine, et je sais de quoi je parle. Je m’adresse à cet homme, lui demandant comment les choses fonctionnent et si je suis autorisée à boire. Il me répond positivement, tout est une histoire de crédits par ici, il semblerait. Je fais donc signe à une serveuse et je lui demande de me donner ce qu’elle préfère. Pas de restriction autre que la fortune que l’on possède, j’aime déjà cette idée.
Je m’adresse une nouvelle fois à cet homme, lui faisant part de ce que je ressens, évoquant sa tristesse que je ressens presque jusqu’à la moëlle tant c’est intense. L’empathie est une chose assez douloureuse parfois. Je lui fais également remarquer à quel point son état le fait sortir du lot. Je ne dis ça sans méchanceté aucune, juste par pur naïveté et honnêteté. Il me répond alors que tout un tas de profils fréquentent ces lieux. Alors je regarde autour de nous, et il est vrai que certains s’amusent plus que d’autres, certains ne se sentent pas totalement à l’aise, il y a vraiment de tout.
Je ne penserais pas qu’il se confierait aussi rapidement. Ce n’était pas vraiment le but de ma remarque, mais lorsqu’il se met à parler, je l’écoute attentivement. Il me dit alors être là pour l’anniversaire d’une personne qu’il a perdu il y a un moment déjà et qu’il revient là tous les ans pour la même raison. Je fronce les sourcils, je trouve cette tradition assez étrange, morbide et triste.
« Je suis désolée… »
Perdre quelqu’un n’est jamais une chose joyeuse et je le sais parfaitement.
« Je suis sûrement mal tombée, comme vous le dites, mais ce n’était pas voulu. »
Je n’avais pas du tout planifié de venir m’asseoir à la table de la personne la plus triste de cet établissement. C’est un hasard, plutôt malheureux, finalement. La serveuse revient avec ma boisson. J’ignore de quoi il s’agit, c’est une grande première pour moi. A part les boissons dathomiriennes ou l’eau, je ne connais pas grand-chose. Je bois une gorgée de ce qui est dans mon verre et manque de tout recracher.
« Mais… C’est imbuvable ça ! »
C’est donc ça la boisson préférée de cette femme ? C’est fort, ça brûle et ça me donne la nausée. On va peut-être mettre de côté l’idée de descendre ce verre avant de repartir, tant pis pour mes crédits. Une question pique alors ma curiosité.
La jeune femme s’excusa. Je me demandais alors pour quelles raisons ? Elle n’y pouvait rien. C'était étrange de la sentir aussi compatissante à mon sujet, après tout j'étais qu'un simple ivrogne à première vue. J’ignore pourquoi je m’étais si vite livré à cette inconnue. Mon intention n’était pas de lui faire peur ou de la faire fuir, je n’avais simplement pas contrôlé les mots qui sortaient de ma bouche. Ils déferlaient aussi vite que pouvait déferler les boissons dans mon gosier. L’alcool ingurgité n’avait certainement pas aidé ni à rendre ma présence agréable ni à rendre mon discours cohérent.
« Ne soyez pas désolé, vous n’y êtes pour rien. »
Elle prenait alors une gorgée de sa boisson, grimaçant au contact du liquide. Je ne pouvais pas m’empêcher de décrocher un sourire, malgré l’état de mon âme plongée à dix mille lieux sous terre. Je me demandais ce que la serveuse avait pu lui amener de si horrible. La couleur du liquide me rappelait vaguement un Corellian Ale à vue d’œil.
« Vous permettez ? » Lui dis-je en désignant son verre. Je m’emparais de celui-ci et en bu une gorgée, effectivement, c’était bien un Corellian Ale. Une boisson alcoolisée à base de houblon. C’était fort, mais de là à le trouver imbuvable… Il m’en fallait plus, surtout ce jour-là.
Je reposais alors le verre, le gardant près de moi concluant que la jeune femme n’allait certainement pas le finir. Je la regardais, hésitant à rajouter du drame à cette conversation déjà bien trop triste. Je décidais alors de faire à nouveau signe à la serveuse et de lui commander une autre boisson plus douce : un Coruscant Cooler. C’était plus adaptée à la demoiselle aux papilles sensibles. Mixture entre jus de fruit et vin originaire de Coruscant, un mélange sucré que beaucoup appréciaient pour sa douceur.
« Tenez. » Je récupérais le verre directement sur le plateau de la serveuse et lui tendit celui-ci.« J’espère que vous apprécierez. »
« Qui avez-vous perdu ? »
Je ne voulais pas déballer toute mon histoire, je me contentais juste de répondre : « Mon fils. » Espérant couper court à cette conversation qui m’arrachait le cœur. La voix déchirée par ma peine, j’essayais de me ressaisir, à deux doigts de m’effondrer. J’étais fort d’habitude, mais seul le souvenir de mon petit gars me rendait vulnérable. Je respirais un grand coup, ravalant mes larmes qui n’avaient pas eu le temps de submerger mes paupières. J'avais une chose en horreur : ressembler à une mauviette. Il fallait que je change de sujet. Je décidais alors de m’intéresser à elle pour me distraire.
« Ne parlons plus de ça si vous voulez bien. Qu’est-ce qui vous amène sur Coruscant ? Vous n’avez pas l’air d’être du coin. »
À de nombreuses reprises elle s’était montrée ignorante, ce qui me laissait penser soit qu’il s’agissait d’une personne naïve, soit qu’elle venait d’une planète éloignée. J’optais plutôt pour la deuxième solution, j’espérais sincèrement qu’il s’agissait de la deuxième solution.
J’aurais pu ne pas m’attarder sur cette personne. Après tout, je suis venue passer un bon moment comme on me l’a recommandé, et pourtant, je me sens de lui parler, d’en savoir plus. Je suis peut-être un peu masochiste pour me frotter à quelqu’un d’aussi triste, mais le mal est fait. Je me doutais qu’il n’allait pas me parler d’une rupture amoureuse, ou d’argent perdu en masse aux jeux, je l’ai senti, c’était quelque chose de beaucoup plus viscéral. Je ne dis rien dans un premier temps, si ce n’est de lui exprimer le fait que je suis désolée.
Alors que j’essaye de me familiariser aux coutumes des lieu, j’avale une boisson qui est véritablement atroce. Je ne sais pas ce que c’est, mais cette sensation est si inhabituelle que même le Devanorien de l’autre bout de la cantina semble à deux doigts de se moquer de ma mésaventure. L’homme me dit de ne pas être désolée. Je n’y suis pour rien, je le sais parfaitement, mais c’est plus fort que moi. Il me demande alors la permission pour prendre mon verre. Vu mon expérience désastreuse avec ce breuvage, je ne le retiens pas. Il garda le verre avec lui avant de faire signe à la serveuse de me servir autre chose. Je m’empare de la nouvelle boisson, humant délicatement, pas certaine de vouloir renouveler l’expérience une nouvelle fois, puis finalement, je me surprends à lui faire confiance et je prends une gorgée. Cette fois-ci, c’est plutôt agréable.
Je lui pose alors une question un peu fâcheuse. Je veux savoir qui il a perdu. Evidemment, il ne me doit rien, mais j’ai besoin de savoir et de comprendre. La réponse fut brève et rapidement donnée. Pourtant, ce n’était pas la perte la plus facile à vivre. Et alors je me remémore ma grossesse, celle qui a pris fin avant même d’arriver à terme. J’aurais aimé avoir une fille. Un fils aurait été la pire des malédictions, pour lui comme pour moi et finalement, de perdre cet enfant a été très difficile à vivre. J’ai appris à surmonter la peine et je me suis juré de ne plus réitérer l’expérience pour ne pas souffrir une nouvelle fois, mais là, tout remonte comme une bonne claque en pleine face.
« Ça fait donc deux de nous... »
Dis-je d’une voix à peine audible, mon regard braqué sur ma boisson, perdue dans ces souvenris morbides. Puis il me tira de mes pensées lorsqu’il suggéra de ne plus en parler tout en cherchant à savoir ce que je faisais dans le coin.
« Vous avez raison, n’en parlons plus. Je suis ici pour accompagner une amie dans sa quête. C’est une Jedi de l’Ordre, elle m’a tirée de ma planète natale pour lui donner un coup de main, mais ce soir, elle m’a demandé de profiter de la vie. »
C’est donc ce que je suis censée faire plutôt que de me morfondre sur des choses assez tristes. Je reprends une gorgée de la boisson soigneusement choisie par mon interlocuteur qui visiblement a cerné mes goûts plus rapidement que la pauvre serveuse.
« C’est plutôt bon ! Comme vous l'avez deviné, je ne suis pas vraiment du coin. Je viens de Dathomir. »
Je n’étais pas certaine qu’il sache où se trouvait Dathomir et comment se passe la vie là-bas. Evidemment, toute la planète n’est pas sous le joug des Sorcières de Dathomir, mais pour la plupart des hommes, il vaut mieux ne pas se risquer à s’y rendre si l’on veut avoir une chance de rester libre ou en vie.
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